Si vous êtes du genre à traîner régulièrement sur youtube ou sur les réseaux sociaux, le nom de Kingdom Come Deliverance 2 ne doit pas vous être complètement inconnu.
En effet depuis un mois et demi que le jeu est sorti des centaines de vidéos mettant en scène les combats du titre ont fleuri et il y a même eu une analyse très intéressante et surprenante de la part d'un historien (vidéo visible ici) concernant le côté réaliste du titre.
Resituons un peu le contexte du jeu : il y a sept ans le premier volait débarquait sur PC et consoles previous gen avec la promesse d'une expérience médiévale hors du commun car prenant le contre-pied de tout ce qui était proposé en matière de RPG sur le sujet.
En effet à part la franchise Mount and Blades les jeux de rôles vidéoludiques ont à chaque fois fait la part belle à la fantaisie avec moultes magiciens, enchantements et bien entendu de gigantesques dragons à occire !
Warhorse studio prenait ainsi le risque d'un projet qui ne serait destiné qu'à un public de niche puisque les amateurs de simulation pure et dure ne sont pas si nombreux que ça, mais le risque a payé puisqu'à terme ce ne sont pas moins de huit millions d'exemplaires qui ont été vendus.
Le principal problème de ce titre incroyable ? Pas sa difficulté, mais sa technique. Les bugs étaient innombrables, les donjons entiers disparaissaient d'un coup d'un seul tandis que les combats sans pitié du jeu étaient rendus presque injouables par moments lorsque le lag s'invitait en plein milieu des escarmouches.
Et puis il avait cette fin, pas nulle en soi mais qui nous proposait de chevaucher jusqu'au bout de la carte... Pour simplement obtenir un "bravo vous avez terminé le jeu" alors que nous partions pour une nouvelle quête !
Frustrant dites vous ?
Le hic était que Warhorse n'avait pas les moyens d'un studio producteur de jeux AAA et que les développeurs avaient du se résigner à couper leur intrigue car ne disposant tout simplement pas des moyens nécessaires pour raconter l'histoire en entier.
Le jeu était aussi passionnant que frustrant, aussi difficile que gratifiant avec en prime quelques quêtes qui allaient se graver dans les mémoires.
Mais il ne s'agissait que d'un coup d'essai, et aujourd'hui fort d'une équipe de développeurs qui a quasiment été décuplée le studio nous livre son expérience ultime de simulation médiévale avec ce deuxième opus dont les ambitions ont permis d'offrir aux joueurs une expérience que même le cinéma ne pouvait procurer !
Contexte de l'époque
Après un prologue étonnant qui vous placera dans les rangs des défenseurs d'un château assiégé en vous faisant vous poser de nombreuses questions (que fout Godwin dans ce boxon ? Où est Henry ?) le jeu retournera en arrière pour reprendre l'intrigue pile au moment où vous l'aviez laissée à la fin du premier volet.
Henry a été nommé garde du corps du jeune seigneur Hans Capon de Pirkstein et leur troupe doit apporter une proposition d'alliance au seigneur de Berg dans la contrée voisine afin de renverser les armées du roi Sigismund. On rappelle que cette armée compte des troupes hongroises (les fameux coumans) mais aussi Markvart von Aulitz et Istvan Toth qui ont respectivement massacré la famille de Henry puis trahi les seigneurs Kobyla et de Leipa, les alliés de Henry.
Et là vous vous dites "yes je suis chevalier je vais pas devoir tout reprendre de zéro". Comment vous dire ?
Comme il faut bien récompenser le joueur à travers une progression difficile qui lui permettra de débloquer toujours plus de capacités, les scénaristes ont imaginé un twist qui vous privera dès le départ de vos armes, alliés et armures et qui vous replongera au plus profond de la fange féodale.
Vous avez beau être accompagné de Capon, vous avez tous les deux l'air de simples péquenots et personne ne croit à votre rang noble. Il va ainsi falloir trouver votre place au sein de la communauté paysanne de la région et forger votre réputation jusqu'à gravir à nouveau les échelons, gagner la confiance des notables et enfin retrouver un look et un arsenal digne du chevalier que vous êtes !
Et naturellement cela ne se fera pas en quelques heures.
Un contenu plus qu'honnête
Si vous aviez trouvé que le premier était trop lent, j'aime autant vous avertir que cette suite marchera dans ses traces en ce qui concerne le rythme.
La saga ne fait ainsi pas partie de ces jeux dont on se dit "allez j'ai trente minutes devant moi j'vais faire une p'tite partie" et soyons francs si vous n'avez pas au moins deux heures devant vous vous risquez de ne pas progresser des masses.
Trouver de quoi manger, se procurer de l'argent pour pouvoir louer une chambre, aider la population dans des tâches ingrates, économiser pour acheter une arme plus puissante, tenter votre chance aux dés... Les activités ne manquent pas en début de partie pour vous remettre en selle, mais le jeu ne vous prendra pas par la main et vous serez libre de commencer votre aventure comme bon vous semblera à condition de savoir dans quoi vous vous embarquez.
Exemple : vous avez gagné une jolie somme aux dés et vous avez trouvé de quoi forger une épée qui remplacera la saloperie rouillée que vous traînez depuis le début de l'aventure. Vous marchez jusqu'à la forge la plus proche, vous vous tapez le processus de création de lame en entier (excellent ajout au passage) et vous retrouvez avec une lame toute neuve ! Vous décidez d'aller sauvegarder à l'auberge mais vous devez pour cela traverser une longue zone forestière et naturellement vous tombez sur des brigands.
Ils ne sont que deux, donc vous vous dites que ça va le faire mais comme vous n'avez que des guenilles et que eux ont déjà des boucliers et des casques vous mordez la poussière en quelques secondes. Résultat vous devez reprendre la partie trente minutes plus tôt au moment où vous n'aviez pas encore remporté la partie de dés !
En toute sincérité même si je m'attendais à en baver sur le titre j'ai tout de même trouvé que le jeu était très injuste pendant ses quinze premières heures : dans le premier opus aussi le début était difficile mais au moins les bandits et autres hostiles rencontrés étaient à la hauteur de votre niveau.
On ne vous envoyait pas cash des hommes lourdement armés sur le pif !
J'ai ainsi parcouru les premières heures légèrement déçu, d'autant plus que les quêtes n'étaient pas particulièrement mémorables malgré un humour plus présent que dans le premier volet et qui a donné lieux à quelques situations cocasses.
Et puis les choses ont commencé à vraiment se gâter avec un enchaînement d'événements bien épiques et à ma grande surprise la deuxième carte est arrivée, et la vraie aventure a enfin commencé !
Vous ne rêvez pas il y aura bien deux cartes à explorer dans cet épisode et la seconde située aux alentours de la grande ville de Kuttenberg vous réservera énormément d'activités et de quêtes nettement mieux pensées que pour la première.
Pour ma part il aura fallu 82 heures pour arriver au bout de la quête principale tout en m'occupant de la plupart des intrigues secondaires qui en plus ont le bon goût de s'insérer de façon fluide dans le récit la plupart du temps. On n'évite pas quelques quêtes fedex mais généralement le jeu a toujours réussi à créer la surprise : combien de fois me suis-je lancé dans une quête en pensant juste trouver l'occasion de travailler mon éloquence pour au final me retrouver à combattre une demi-douzaine de gredins ?
Malgré les habitudes du premier volet, le jeu parvient à surprendre très régulièrement et bien que l'on perde parfois notre latin sur la tournure de certains évènements (il y a tellement de coups de couteaux dans le dos et de vestes retournés qu'on se croirait à l'Assemblée Nationale) à aucun moment on ne se lasse et bon sang ce que cela fait plaisir de voir un jeu copieux mais pas indigeste.
Un studio qui n'a pas vendu son âme
Enfin j'avoue que j'avais un peu peur que Warhorse ait été effrayé par la polémique lancée par un site-torchon de bien pensants que je ne citerai même pas à propos du manque de diversité du premier opus.
Le fait que le même site-poubelle ait relancé la même polémique en chouinant de ne pas avoir croisé un seul personnage de couleur en quatre heures de jeu (astuce pour ces gars là : y'a Assassin's Creed Shadows qui vient de sortir et qui est fait pour vous) a suffi à me rassurer sur la volonté du studio de rester le plus fidèle possible aux moeurs de l'époque.
Alors que de nos jours il n'est pas possible de livrer une fiction historique sans se sentir obligé d'introduire des minorités ou des moeurs contemporaines pour faire plaisir à une frange de twittos il est agréable de se trouver devant un jeu crédible où l'accent a été mis sur l'authenticité de bout en bout !
Cela passe par les décors qui pourraient sembler simplistes pour certains mais qui sonnent tellement vrais qu'on n'aura aucun mal à croire que de tels endroits ont pu exister mais aussi surtout par les nombreux personnages que nous serons amenés à rencontrer.
Beaucoup d'hommes certes, mais aussi des femmes et également (et c'est là que ces outrés chroniques auraient du s'accrocher) un homme de couleur dont la rencontre trouvera l'équilibre parfait entre l'humour et l'authenticité et qui s'insèrera parfaitement au sein du casting car traité comme tous les autres sans se sentir obligé de répéter à chaque dialogue qu'il vient d'un autre pays.
Les personnages du jeu ont tous leur part d'ombre, qu'il s'agisse des hommes, des femmes, des étrangers ou des tchèques la grande force de cette galerie de gueules est qu'ils ne cessent jamais de nous amuser et de nous surprendre en bien comme en mal.
C'est ainsi que Capon malgré son attitude hautaine devient rapidement votre meilleur pote tandis que le Diable Sec m'a plus d'une fois fait marrer malgré l'extrême violence dont il est capable.
Et que dire bien entendu de Godwin dont les apparitions sont constamment hilarantes ?
Et bien sûr il y aura Katherine. Si vous regrettiez comme moi de ne pas retrouver cette chère Thérèse la charmante dame à la robe bleue sera l'une des réussites de cet opus : quel secret cache-t-elle ? Pourquoi nous ignore-t-elle alors que nous l'avons sauvée ?
Le personnage est mystérieux, doté d'un fort caractère et cela fait tellement du bien d'avoir un personnage féminin dur à cuire mais qui ne dénote pas pour autant avec l'époque choisie.
Bon par contre puisque je parle des femmes j'avoue que si j'ai été content de voir enfin des personnages féminins séduisants dans un jeu vidéo post 2020 les développeurs auraient pu les doter de seins un peu moins gargantuesques... Je veux bien que certaines soient plus gâtées que d'autres mais là on dirait que le jeu a exclus les nanas ne disposant pas à minima d'un 95D.
Euuuh vous êtes sûrs que c'est un AA ?
Mais revenons un peu au coeur du gameplay avec comme je le disais beaucoup de tâches possibles : chasser, aider le bailli à arrêter des malfaiteurs, traquer des braconniers, lancer une alchimie, forger des armes, jouer aux dés, tirer sur des nids de pie pour éventuellement trouver des bijoux à revendre, lire des lettres et des romans... Quoi ?
Aaaah j'ai compris ! Comme on ne voit passer que des extraits de combats vous pensiez que le jeu serait axé sur les batailles ?
C'est pour cela que je suis contre cet excès de vidéos de duels car pour être exact en 82 heures de jeu je n'ai pas occis plus de 250 ennemis, comprenez via un calcul rapide que cela fait en moyenne trois par heures, et encore !
Il m'est arrivé de jouer toute une soirée et de ne jamais croiser le fer car les tâches confiées à Henry ne consistent quasiment jamais à rentrer dans le lard des gens gratuitement. Souvent vous pourrez même éviter les combats en employant votre éloquence à bon escient : si vous parlez beaucoup aux gens, si vous lisez beaucoup, si vous vous habillez bien et que vous évitez de vous présenter aux PNJ couvert de sang et puant du cul vous pourrez régulièrement inverser la vapeur pendant un conflit verbal et éviter ainsi un conflit armé.
Mais rassurez vous amoureux de l'escrime les épées finiront par quitter les fourreaux pour se planter dans la tronche de vils manants (mais aussi parfois de personnages plus nobles, ce qui n'est pas toujours réjouissant).
Là encore il vous faudra pratiquer au maximum via les nombreux entraîneurs afin d'améliorer vos capacités à encaisser les coups et surtout à effectuer des contres qui seront à mes yeux votre meilleure acquisition dans tout le jeu : si vous placez votre arme correctement et que vous avez appris le coup de maître, cela vous changera la vie pendant les combats.
Cependant il faut souligner qu'on tombe parfois dans l'excès de confiance. Il faut dire que quand on vient de liquider six ou huit coumans à nous seul (même si cela demande plusieurs tentatives) on se dit que le prochain duo de brigands sera une formalité, alors on s'avance confiant et on ne remarque pas que les ennemis sont équipés de becs d'aciers capables de percer votre armure et de vous tuer en quelques coups.
Patience et tactique seront ainsi vos principales alliées pendant les affrontements : pour ma part reculer constamment pour ne laisser aucun adversaire dans votre dos m'aura permis de sauver mes miches plus d'une fois.
Et si vous regrettiez que le premier jeu soit chiche en affrontements de masses, sachez que cette fois-ci le budget a été bien plus conséquent et que les développeurs se sont faits plaisir sur les scènes d'action "scénarisées".
Loin d'être plus faciles ces batailles interviennent régulièrement dans le récit et durent beaucoup plus longtemps que par le passé : une embuscade dans les bois par exemple vous emmènera dans une succession de combats dont vous ne soupçonnez certainement pas l'ampleur et la durée.
Et le summum résidera dans le climax que le prologue vous a déjà teasé : un château assiégé où vous faites partie des défenseurs coincés. Vous aviez hâte de découvrir la bataille complète ? Et bien vous serez généreusement récompensés pour votre persévérance ! Prévoyez clairement une ou deux soirées car à partir du moment où le jeu vous informera que vous allez vous lancer dans une longue quête cela signifiera que vous en aurez pour six à sept heures dont une bonne moitié sera consacrée au siège en question.
Et là je vous pose une question : comment se fait-il qu'un studio indépendant promettant un jeu double A soit parvenu à me coller des frissons et des montées d'adrénaline sans précédent alors qu'à côté de ça les gameplay du dernier Assassin's Creed me donnent l'impression que les gros studios se contentent de simplement changer la map d'un jeu à l'autre depuis quinze ans ?
Un jeu encore perfectible
Vous l'aurez compris j'ai été passionné par ce deuxième volet, mais il n'est pas forcément parfait et pour nuancer un peu les choses il y aura quelques points critiquables, à commencer par les armes à feu.
Présentés comme redoutables, les canons à main sont une véritable déception : même à bout touchant pas moyen de faire mouche. Certes lorsqu'on touche le mec est one shot même si protégé par une armure de plates, mais dans la mesure où 95% de mes tirs ont fini à côté autant dire que je suis vite repassé à l'autre nouveauté à distance du jeu : l'arbalète.
Ce constat s'applique aussi aux ennemis dont les tirs d'arquebuses n'ont absolument aucun impact... Bref une nouveauté parfaitement inutile.
Enfin si le jeu tient en haleine pendant 80 heures il m'est arrivé parfois de me dire qu'on en faisait un peu trop concernant les conversations et les situations : combien de fois nous battons nous dans la cour du palais des Ruthard ?
Le jeu souffre également d'un léger manque de finitions en ce qui concerne la cohésion de son monde. Comme je le disais le tout est parfaitement crédible et le fait que le monde se souvienne de nos actes est une excellente idée car en plus d'avoir des répercussions cela ne rend le tout que plus cohérent.
Par contre quand on se balade dans notre armure depuis vingt heures dans les rues de Kuttenberg et que soudainement un garde surgit pour nous confisquer notre casque car il s'agirait d'une marchandise volée, on se sent injustement puni par le titre : pourquoi m'avoir permis de porter ce casque pendant tout ce temps si il était considéré comme volé, ce qui en plus n'était pas le cas ?
Autre souci les choix qui s'offrent à nous pendant les dialogues : par moment les phrases disponibles ne reflètent pas l'intention de notre personnage, ce qui peut s'avérer terrible dans un jeu où la réputation est aussi importante. Vous pensez que votre réponse sera aimable mais Henry se lance dans une tirade assassine et forcément la discussion tourne mal et vous perdez des points de réputation auprès de la personne. Dommage.
Petite précision le patch sorti cette semaine a enfin corrigé les doublages français de la plupart des personnages secondaires. Au revoir donc à 90% des voix générées par IA qui donnaient l'impression de parler avec un chatbot.
Le fait qu'un studio de cette taille ait pu offrir un jeu d'une telle qualité, d'une telle exigence et d'une telle ambition est tout simplement incroyable.
Même en ayant fait le premier épisode et en sachant à quoi m'attendre j'ai pris une véritable claque avec cette suite.
Je pourrais en parler des heures et des heures tellement le contenu est riche et constamment surprenant : saviez vous que vous pouviez dans énormément de quêtes précipiter des évènements si la tournure de l'intrigue ne vous plaisait pas ?
Par exemple lors d'une quête on vous demande d'être le champion de quelqu'un lors d'un duel judiciaire. Mais la règle précise que vous n'avez droit à aucune protection et à seulement une épée minable là où votre adversaire pourra bénéficier d'une armure de plates et d'une épée longue. Vous recommencez donc de nombreuses fois jusqu'à ce que ça finisse par passer... Mais j'ai fait le test : vous pouvez très bien arriver, prétendre que vous devez vous préparer, sortir l'arquebuse et tuer votre cible en traître. Cela ne vous empêchera pas de continuer l'histoire à condition d'éliminer également les témoins et d'être près à ce que votre allié se souvienne en mal de vous la prochaine fois que vous chercherez à lui parler.
Et des anecdotes et des découvertes de ce genre on en fera quasiment à chaque session de jeu, renforçant ainsi à chaque fois ce sentiment de se trouver dans un monde où chaque détail a été pris en compte pour que tout soit aussi crédible que possible, en bien comme en mal.
Si le moyen-âge vous passionne il est difficile de ne pas vous conseiller ce titre, mais d'un autre côté il faut tout de même que j'insiste sur le fait qu'il est extrêmement difficile : même lorsque vous aurez une bonne armure et une bonne épée, un simple brigand pourra vous faire mordre la poussière en trois ou quatre touches. De même que vous devrez penser à nourrir votre personnage, en n'oubliant pas que la nourriture peut pourrir si vous la gardez trop longtemps, ce qui pourra rendre votre personnage malade et ainsi le priver d'une partie de sa barre d'endurance... Et je ne parle pas du crochetage des serrures qui bien que plus simple que par le passé reste un vrai supplice en début de partie.
Mais si vous savez dans quoi vous allez plonger et que le challenge ne vous fait pas peur, alors ne passez pas à côté de l'une des plus grandes reconstitutions médiévales tous médias confondus !
Note : 18/20